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Supercellule
Enfin, et je vous ai gardé le meilleur pour la fin, la supercellulle. La reine de toutes les cellules !
Les supercellules sont sans aucuns doutes les plus impressionnantes et potentiellement les plus destructrices que vous pourrez rencontrer durant vos chasses aux États-Unis.
Facilement identifiables grâce à sa structure imposante, son écho radar particulier (voir animation radar plus bas) et souvent isolée, une supercellule peut durer plusieurs heures et parcourir de longue distance pour autant que les conditions atmosphériques y soient favorables.
Il existe 4 types de supercellules:
- La supercellule classique
- La supercellule dite Low Precipitation (LP)
- La supercellule dite High Precipitation (HP)
- La mini-supercellule (Low Topped)
Elles ont toutes un point en commun, leurs mouvements rotatifs.
A noter que les supercellules, tous genres confondus, peuvent changer d’état à différent moment au court de la durée de vie de ces dernières.
Il existe également un phénomène appelé “Splitting storm” qui consiste en une séparation en deux d’une sueprcellule (Left moving et Right moving) mais que je n’évoquerais pas ici. Cela fera l’objet d’un autre article plus technique.
La supercellule classique
La supercellule classique est comme son nom l’indique la plus classique et la plus commune dans la catégorie des supercellules. Sa forme bien distincte sur les échos radars est très facilement reconnaissable, notamment grâce à la formation d’un crochet appelé aussi hook echo dans la partie sud de la cellule.
Généralement, lorsqu’une tornade apparaît, elle se situe dans la zone où se trouve le hook echo (écho en crochet). Ce crochet justement, est un bon indicateur à la formation d’une tornade ou du moins d’un mouvement rotatif de cette partie de la cellule.
Ce type de supercellule engendre donc des fortes précipitations, de la grêle de taille modérée, des vents potentiellement destructeurs, une énorme quantité d’éclair, mais surtout, favorise la formation de violentes tornades.
Ainsi, quand une tornade se forme dans ce genre de supercellule et à condition d’être placé au bon endroit, proche du hook echo et à l’avant des précipitations, vous devriez être en mesure d’apercevoir le saint graal durant un certain temps avant qu’elle ne soit masquée par la pluie.
Voilà qui en fait la principale cible de tous les chasseurs de tornades que vous pouvez voir sous la forme de petit point rouge, sur la capture d’écran de l’écho radar de la supercellellue classique ci-dessus. (Et croyez-moi, parfois il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que ça)
La supercellule dite Low Precipitation (LP)
Voici sans conteste les supercellules que je préfère structurellement parlant. Ces supercellule son appelées Low Precipitation de par leur nom Anglais et en acronyme (LP) qui signifie “Faible Précipitation”
Elles sont, cependant plus difficiles à repérer sur les échos radars et sont principalement localisées dans des endroits plus secs comme les Prairies canadiennes et les Grandes Plaines.
Elles partagent quelques caractéristiques communes avec les supercellules classiques, comme la grêle de taille modérée et les vents violents. Les éclairs sont par contre beaucoup plus de nature intranuageuse et la durée de vie de ces supercellules est plus courte.
Mais ce qui fait la grosse différence avec sa grande sœur classique, c’est le faible taux de précipitation qui est principalement dû à un manque d’humidité environnante. Ce qui n’est toutes fois pas sans conséquence.
Ainsi, le manque d’interaction avec le flux d’air descendant réduit son potentiel tornadique.
Cependant, ces supercellules permettent d’avoir un visuel sous toute la structure du mésocyclone et quand une tornade se pose, vous pouvez l’observer très facilement, mais surtout, la photographier sans être gêné par la pluie.
La supercellule dite High Precipitation (HP)
Les supercellules à fortes précipitations, de leurs nom Anglais High Precipitation (HP), sont bien souvent les plus violentes et les plus dangereuses de la famille.
Elles reprennent toutes les caractéristiques de leur grandes sœurs classiques et peuvent parfois même être confondues entres-elles à certains moments de leur vies.
De taille variable, elles peuvent atteindre une largeur de 48km (30miles) de bout en bout.
Capables de générer des grêlons de la taille d’un pamplemousse, des pluies diluviennes, des vents extrêmement violents ainsi qu’une quantité faramineuse d’éclair, elles peuvent causer d’important dégâts aux structures qui se trouvent sur leur passage.
Mais ce qui fait d’elles des supercellules très dangereuses tien surtout du fait que lorsqu’une tornade se forme, elle n’est visible que brièvement avant d’être ensuite enveloppée par les violentes précipitations (rain wrapped). Ainsi, il devient très difficile de savoir visuellement où se trouve la tornade à moins de regarder les échos radars.
Dans les faits, chasser ce type de structure est très délicat et peu s’avérer très dangereux. Et à moins d’entrer dans la “bear cage” (ce qu’il ne faut bien sûr jamais faire…) il vous sera très difficile d’apercevoir une tornade. D’autant que malgré ses caractéristiques et son potentiel tornadique, la présence de forte précipitation peut fortement réduire les chances de générer une tornade.
La mini-supercellule
Ce type de supercellule ressemble fortement aux supercellulles classiques mais peut également faire partie de la catégorie des Low Precipitation (LP) ou des High Precipitation (HP).
Ce qui détermine le côté mini, c’est son instabilité limitée et qu’elle se situe à une hauteur de tropopause plus faible. Le cisaillement des vents ainsi que la présence d’un mésocyclone sont toutes fois, bien présents mais le potentiel énergétique de convection disponible est par contre plus modéré.
Il n’en demeure pas moins que malgré le côté mini de ces supercellules, elles sont capables de produire de la grêle, de violentes rafales de vent, de très fortes précipitations ainsi que des tornades.