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Squall line (Orage multi cellulaire en ligne)
Tout aussi commun au printemps et en été, il existe une autre forme d’orage multi cellulaire appelé squall line (ligne de grain en Français), mais dont la formation et l’orientation diffères quelque peu.
Je ne suis pas un très grand fan de ce type de cellule dont la chasse peut être relativement laborieuse et pas très intéressante.
Ceci étant dit, ce n’est que mon avis et cela n’engage bien sûr que moi… mais je vous explique brièvement pourquoi, un peu plus loin.
Pour en revenir à ce qui nous intéresse, la formation de squall lines est assez similaire avec les orages multi cellulaires à la déférence qu’au lieu de se déplacer par petit groupe bien distinct, ceux-ci se déplacent en une ligne continue pouvant parfois atteindre des dizaines, voir même des centaines de kilomètres de long, comme le montre l’animation radar plus bas.
Ces lignes se forment à l’avant d’un front froid et génèrent des vents très violents en amont des précipitations, de la grêle et dans des conditions particulières, des tornades de faible intensités. Ces orages peuvent persisté durant plusieurs heures, en moyenne, entre 3 et 6 heures et peuvent parcourir une distance importante sans jamais perdre en intensité.
A noter que ce type d’orage peut provoquer d’importante rafale de vent, en moyenne 96km/h (60mph) et atteignant parfois les 160km/h (100mph).
Autant dire que ça décoifferait même un chauve 🙂
Les squall lines peuvent avoir plusieurs formes lorsqu’on les regardes sur un écran radar. La plupart du temps, vous les verrez sous leur formes linéaires continues comme sur cette animation radar du NWS:
Mais lorsqu’une partie de la cellule accélère plus rapidement que les autres, elles peuvent prendre la forme d’un arc, appelé aussi “Bow echo” que vous pouvez voir au centre de cette animation radar ci-après:
Bien que magnifique structurellement parlant, lors de l’apparition d’un énorme “shelf cloud” (voir photo ci-dessous), chasser la squall line n’a rien de très plaisant, hormis peut-être, pour le côté découverte du phénomène.
Du fait de sa ligne continue qui s’étend sur des dizaines ou des centaines de kilomètres, rend le positionnement particulièrement pénible, surtout si le réseau routier n’est pas idéal, d’autant que les squall lines se déplacent bien plus rapidement que les autres types de cellules.
Ainsi, vous devrez constamment essayer de rester à l’avant des précipitations et si vous espérez apercevoir une tornade, il vous faudra vous placer aux extrémités de la partie arquée d’un bow echo par exemple.
Autant dire que le rythme est très difficile à tenir, et les efforts ainsi que l’énergie déployée dans ce type de chasse n’en valent très souvent pas la peine.