Principes et règles de sécurité élémentaires à observer avant, pendant et après une chasse à l'orage violent (ou sévère, c'est selon) dans la Tornado Alley. Nous aborderons les aspects de la route et ses distances, les dirt roads, du plein d'essence, les dangers liées aux crues subites, lignes électriques et débris, de la chasse de nuit, du core-punching, du comportement à avoir sur la route et auprès des autres storm chasers et nous verrons également quoi faire en situation d'urgence et quoi faire à proximité d'une tornade.
Vous n’êtes pas obligé de suivre les règles évoquées dans cette article à la lettre, mais je vous recommande fortement de les appliquer lorsque vous serrez sur le terrain.
Table des matières
A noter que, je ferais un article spécial sur les dangers liés aux différentes bestioles et plantes venimeuses de la région.
Routes, distances, repos et vigilance
Une chose que vous devez savoir sur la l’allée des tornades, c’est que cette zone géographique couvre grossièrement environs 3.421e+6 km2 s’entendant du sud du Texas jusqu’à la frontière avec le Canada. Autant dire que la surface à couvrir est tout simplement énorme !
A titre d’exemple, pour rallier Brownsville, au sud du Texas à San Haven dans la Dakota du Nord à la frontière Canadienne, il vous faudra rouler, selon Google, 28h non-stop, soit environ 2’848km…
Même si dans les faits, il y a peu de chance que vous deviez rouler sur une distance aussi grande, d’une zone orageuse à une autre, vous comprendrez qu’il vous faudra quand même avaler les kilomètres en fonction de la météo et de votre position actuel. Et dans d’autres cas, vous n’aurez même pas à bouger car ce sont les orages qui viendrons à vous.
Bref, vous l’aurez compris, vous allez passer pas mal de temps en voiture et sur la route. Ainsi, plus que le danger des tornades elles-mêmes, c’est de la route qu’il vous faudra faire le plus attention.
Pensez à bien vous reposer et évitez de prendre une cuite la veille d’un gros outbreak… et dans la mesure du possible, évitez simplement de boire de l’alcool, si vous devez conduire.
Si il y a bien un avantage à partir à plusieurs, c’est que sur des longues distances, vous pouvez vous relayer permettant ainsi au conducteurs précédant de se reposer tout en continuant d’avancer vers votre zone ciblée (Target).
Et la question ne se pose même pas si vous choisissez de partir avec un tour opérateur, vous n’aurez qu’a profiter, confortablement assis dans le van, de ces nombreux paysages à perte de vue pendant que vos guides s’occupent de la conduite. Mais on en parlera dans un autre article.
Vous pouvez aussi décider de partir en solitaire, mais là, il vous faudra bien vous y préparer. Vue le nombre de kilomètre et les distances à parcourir, vous devrez rester concentré sur la route et régulièrement faire des pauses, voir même dans certain cas, faire une petite turbo sieste de 15min sur les nombreuses Rest Area qui longent les routes et autoroutes Américaines. Attention, Spoiler Alert, certaines sont plus propres que d’autres 😉
Un autre aspect peu évoqué, mais qui joue un rôle très important, c’est de votre age. En effet, lorsque vous avez la vingtaine, vous êtes moins fatigué, vous carburez au boissons caféinées et vous avaler plus facilement les kilomètres.
Mais lorsque vous passer la trentaine, c’est une tout autre histoire et les nombreuses heures de conduite vont vite se faire ressentir. Et ça ne s’arrange sans doute pas avec le temps.
C’est pourquoi, indépendamment de votre age, il est important de bien évaluer la situation météorologique et anticiper au mieux vos déplacements, ceci afin d’avoir le moins de route à faire dans la journée et être le plus frais possible lorsque vous serrez sous une belle cellule orageuse.
Mais il y a encore d’autres aspects auxquels vous allez devoir faire face.
Lorsque j’ai débarqué sur les routes Américaines pour la première fois, il y a certaines choses, qui m’ont marquées, ne serait-ce déjà que par le nombre de voie que l’on peut trouver sur les autoroutes, principalement dans certaines grandes villes, comme Dallas ou Houston. Surtout quand on vient de Suisse, c’est impressionnant et un peu déroutant de voir parfois jusqu’à 8 voies de chaque côté. Mais ça encore, avec l’expérience et le temps, on serre les fesses et on s’adapte. Mais vous allez vite le constater, les camions… sont légions. Ils roulent bien souvent plus vite que vous et peuvent êtres parfois imprévisibles.
Pour vous donner un exemple, nous roulions sur une autoroute à deux voies du Nebraska pour rejoindre Minneapolis dans le Minnesota, un camion qui était sur la voie de droite, que j’étais en train de dépasser, a, sans la moindre indication changé de voie, sans même avoir fait attention au fait que j’étais déjà à mi-hauteur de lui. J’ai donc dû violemment piler les freins pour ne pas finir sous le semi-remorque… Fort heureusement, cela n’arrive pas tout le temps et cela peu également ce passer sur nos routes du vieux continent européen, mais voilà aussi pourquoi il est important de rester vigilant et concentré sur la route.